Frais d’incident bancaire : pourquoi vos découvert rapportent des milliards aux banques (et comment y échapper)
Chaque année, les découvert bancaires rapportent plus de 6,7 milliards d’euros aux banques françaises. Un business discret, mais très lucratif, qui repose principalement sur les frais d’incident de paiement : agios, lettres d’information, commissions d’intervention… Pendant que vous hésitez entre payer votre plein ou vos courses, la banque, elle, encaisse.
Frais d’incident bancaire : un cercle vicieux pour les plus modestes
Les frais d’incident sont parmi les opérations les plus rentables du système bancaire. Lorsqu’un prélèvement passe en légèrement négatif ou qu’un virement est rejeté, c’est souvent la double peine :
Des agios (intérêts sur le découvert)
Une commission d’intervention (jusqu’à 8€ par opération, 80€ par mois max)
Une lettre d’information facturée entre 10€ et 20€
Ces coûts sont légaux, mais souvent mal compris. Les banques sont censées les présenter clairement dans leurs contrats, mais en réalité, l’opacité reste la norme.
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3 gestes simples pour reprendre le contrôle
Vous n’êtes pas obligé de subir. Voici trois actions à mettre en place pour éviter de continuer à financer les dividendes de votre banque :
- Activez les alertes de solde bas sur votre application bancaire : cela vous permet d’agir avant de passer dans le rouge.
- Créez un « fonds tampon » : un virement automatique de 50€ ou 100€ sur un compte secondaire peut vous éviter un prélèvement refusé.
- Négociez un plafond de découvert raisonnable : un découvert autorisé trop élevé encourage les glissements durables.
Et si votre banque abuse ?
Certaines banques sont plus transparentes que d’autres sur leurs frais. D’autres profitent du flou pour facturer des services automatiques ou « d’assistance » à prix d’or.
Pigeons Futés prépare un comparatif des banques les plus claires et les moins gourmandes en frais.
Explication de l’expert
Selon l’Observatoire des tarifs bancaires (Banque de France), les frais d’incident peuvent dépasser 200€ par an pour un client en difficulté. L’UFC-Que Choisir dénonce régulièrement leur impact disproportionné sur les foyers modestes, qui se retrouvent pris dans un engrenage.
Sources :
Banque de France : rapport annuel sur les frais bancaires
UFC Que Choisir : Coût des incidents de paiement
Vous avez déjà vu rouge à cause du rouge ? Racontez-nous vos pires expériences de frais bancaires en commentaire. Ensemble, on décode le système.
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